Le Château

Aitxi marchait vers le château en compagnie de Camille. Artemis avait, fait exceptionel, quitté la jeune femme pour quelques temps, celle-ci ne voulant pas être découverte par son père avant le moment venu. Ce moment étant quand elle serait prête à le rencontrer, après tant d'années loin de lui. C'était surtout sa mère qui lui manquait.

Aitxi révisait son "plan" dans sa tête. D'abord, elle allait demander au roi de l'engager, elle et sa "soeur" dans les cuisines, afin qu'elles puissent gagner leurs vies. Elle inventerait qu'elle était une bonne amie de la princesse Aitxi, mais que celle-ci à malheureusement été tuée par des bandits et que son pégase n'avait pas cru bon de la sauver. Sûrement que le roi voudrait l'aider, en remerciement pour ces informations.

- Camille? Je vais devoir inventer une histoire pour que nous puissions travailler dans les cuisines ensemble. Je te demanderais de ne pas intervenir quand je parlerai avec le roi... Cependant, pour des raisons de sécurité, je vais devoir changer de nom... Pour cela, j'ai besoin de ton aide. Aussi, je vais dire au roi que nous sommes des soeurs, bien que notre différence d'âges soit assez... facile à voir. Il faudra tenter le tout pour le tout. Tu as saisi?

Aitxi s'arrêta, pensant qu'elle était un peu trop proche du château. Elle ne voulait pas que quelqu'un l'entende et aille dire la vérité au roi.

Aitxi réfléchissait. Il lui fallait un nom, et vite. Elle en passa une foule dans sa tête, mais chacun avait un petit défaut. Elle soupira et regardant Camille, se demanda si la jeune fille serait capable de l'aider.

- Hmmm... Tu aurais un nom à me suggérer? Oh, en passant... ne crois pas que c'est parce que je suis une criminelle ou que j'ai fais quelques trucs que je ne devais pas. En fait, c'est parce que le roi me connaît. Disons que j'ai fait quelque chose qui l'a déplu, sans que cette action soit criminelle pour autant. Mais, bref... Tu sauras tout ça si le destin le veut bien.

Aitxi recommença sa marche vers le château, en passant toujours à un nom...

- hmmm.... J'aime bien Schala... ça me rappelle le nom ma mère. Oui, je vais prendre ce nom. Merci, Camille.

Aitxi la regarda et sourit. Son regard retourna ensuite vers le châteu. Elles étaient finalement arrivée. La jeune fille soupira.

- Schala... faudra que je m'habitue rapidement...

Elle soupira une nouvelle fois. Elle s'arrêta un moment, puis passa sur le pont-levis, sachant que Camille la suivrait de près. Elle commençait maintenant à ce demander ce qu'elle allait dire au roi, quand elle se souvint de quelque chose; elle était pas très bien habillée.

Bah! pensa-t-elle. C'est mes habits, point final. S'ils les aiment pas, c'est leur problème, pas le mien!

Aitxi s'arrêta devant le garde.

- Halte! dit celui-ci. Qui êtes-vous et que faites vous.

- Mon nom est Schala et voici Camille, ma jeune soeur. Nous sommes venues pour travailler dans les cuisines royales. Nous...

Le garde riait.

- Tu crois que le roi laissera passé quelqu'un comme toi? Regarde tes habits! Tu es à moitié nue!

Aitxi ne broncha pas. Elle continua comme si rien n'était.

- Nous sommes envoyé par la princesse Aitxi de Goldès. Laissez-nous passer.

- Quoi? Vous connaissez la princesse? Le roi voudra vous voir, toutes les deux.

- Camille ne connait pas la princesse. Seulement moi, répliqua Aitxi.

Elle se demanda quelle réaction Camille allait avoir en apprenant qu'elle était la princesse de Goldès.

- La princesse était avec un pégase. Elle volait partout, voyageait de continent en continent, découvrant le monde.

- Hmm... Très bien, entrez. Et allez voir si les femmes de cuisine ont besoin de vous.

Aitxi ne se fit pas prier. Elle entra, tenant Camille par la main pour être certaine qu'elle la suivait.

Je suis désolée... fit une voix dans la tête de la jeune fille. J'aurais peut-être du te le dire avant...

Shhh! Pas si fort. Penses tes réponses, je vais les entendre. Les murs ont des oreilles ici. Et, si je n'en ai pas dit un mot, c'est que je crains mon père... enfin, juste un peu.

En fait, l'idée de se retrouver face à face avec son père ne l'enchantait guère. Aitxi sera obligée de réapprendre l'usage de la cour, elle sera forcée de marier un prince inconnu et idiot... et tout le bazard des pauvres princesses qui "dépendent" de leur père et mari.

Des idioties! pensa la jeune fille.

Elle regarda autour d'elle, puis, en hésitant sur le chemin à suivre, demanda à un valet de lui dire la direction et finalement alla à la direction indiquée, tout ça en tenant toujours la main de Camille. Elle ignorait ce qu'elle craingnait pour la jeune fille, mais elle préférait la sentir près d'elle.

Ce n'est rien. Désolée... Je ne voulais pas être si méchante..

Puis, quelques minutes après, elle ajouta:

Hey! Je suis peut-être à demi-nue, comme tu le penses, mais je n'ai que dix ans de plus que toi, ce qui est un écart normal entre soeurs... Et, pour tes parents... Eh bien, si tu y tiens tant, je peux demander à Artemis de faire sa petite enquête pour les trouver.

Aitxi arriva finalement dans les cuisines. Elle regarda le lot de femme qui courait un peu partout, préparant différents plats.

Vivement les caprices de mon père! pensa-t-elle.

Puis, elle dit à Camille:

Nous allons attendre un peu... Elles ont l'air.. occupées.

Camille écouta Aitxi avec attention mais lorsqu'elle vut les cuisinières courirent d'un bord et de l'autre... Elle arrêta de penser. Elle les regardas avec inquiétude.

*Je vais vraiment courrir comme ça pour le travail? Wow... Je vais être rapide après pour éplucher les patates...!*

Ensuite elle obéissait à l'ordre d'Aitxi qui lui avait dit d'attendre.

Après, elle regarda à terre et vit une souris qui courait... Elle était pourtant facile à voir, Camille ne comprenait pas pourquoi, personnes ne la voyaient. Elle trouvait ça, vraiment étrange. Quoi qu'il en était... Elle essaya de ne pas y prendre trop attention pour pas que quelqun la remarque et la tue. La petite n'aime pas trop trop quand que les gens tuent des animaux. Elle regarda alors dans les airs pour faire comme si rien était.

(Merci Aitxi)

Un jeune homme arriva dans l'aile principale, où il vit deux femmes aller vers la cuisine. "L'une était presque nue, l'autre était de petite taille," avait dit le garde. Soren hocha la tête, comme pour confirmer cette pensée. Quelques minutes plus tôt, un garde était venu le retrouver pour lui dire que deux femmes connaissant la princesse Aitxi étaient entrées dans le château, demandant de l'aide.
- Halte! cria-t-il aux femmes.
Il les rejoingnit d'un pas pressant, sans courir. Arrivé près d'elle, il les sonda une à une, remarquand l'étrange aura autour d'elles, signifiant qu'elles pouvaient user de pouvoirs magiques.
- Au nom de Sa Majesté, identifiez-vous et dites-moi quels sont vos liens avec la fille de Sa Majesté, dit-il avec un air autoritaire.
Pendant ce temps, deux gardes armés allèrent derrière Soren.

Surtout ne fais absolument rien. Tu ne fais pas le poids contre un sorcier d'expérience comme lui..., répondit mentalement Aitxi à Camille.

Mais, quand les gardes prirent Aitxi, celle-ci commença à se débattre furieusement. Faisant une pirouette vers l'avant, elle projeta les deux gardes un peu plus loin. Cela lui donna le temps de s'adresser à Soren, même si elle savait que c'était inutile.

- Non, mais c'est quoi votre problème! Je suis une amie de la princesse, traîtez-nous donc comme il se doit.

Puis, elle s'approcha de Camille.

- Si vous osez toucher à cette jeune fille, je vous jure... je vous tue moi-même, fit-elle sur un ton assez sérieux, qui laissait croire qu'elle ne plaisantait pas.

Camille écouta Aitxi mais lorsque les gardes prirent Aitxi la petite fit le sursaut et le stress augmentait en elle. Et vit aussi Soren s'approcher d'elle pour lui demander c'était quoi son nom alors elle lui répondit...

-Je m'appelle Camille... Malheureusement... Et, c'est plus ma soeur Schala qui en sait sur elle. Pas moi, désolée, m'sieur.

Par la suite, elle écouta ce qu'Aitxi disait à Soren et la vit aller vers elle pour la défendre. Camille serra très fort ses poings, ignorante de ce qu'il s'en allait se passer, parce que le stress s'emparrait du corps de la petite que ses jambes commençaient à trembler.

*... Et voilà, le foutu stress recommence, ça m'énerve. Je me stress trop pour au point d'en trembler, mon corps exagère! Je dois me calmer tout va s'arranger.* Pensa-t-elle.

Elle prit alors des grandes respirations pour se calmer... Et esseya de rester calme.

Soren ignora un peu la réponse de Camille, non par désinterêt, mais plutôt parce que "Schala" l'énervait un peu.
- Ce que je veux? C'est assez simple. Dites-nous tout ce que vous savez sur la princesse de Goldès, le moyen de la retrouver et de la rammener auprès du roi.
Soren pensa cependant à quelque chose. Cette fille semblait être très importante pour "Schala". S'il les séparait et menaçait Camille devant la jeune femme, celle-ci serait peut-être plus coopératrice. L'idée ne lui plaisait guère, mais avait-il le choix?
- Gardes! Emportez cette femme dans le donjon, en désignant Aitxi. J'ai un autre cas à régler avant.
En disant cette dernière phrase, Soren avant posé son regard sur Camille. Il aurait tant voulu lui dire qu'elle ne risquait rien, ne serait-ce que pour la rassurer.
Ne t'inquiète pas, Camille. Je retrouverai ta famille. Cette femme n'est pas ta soeur... elle ne te ressemble pas assez, pensa-t-il pour lui-même.
Pour une fois, le sorcier ne savait pas s'il avait raison ou non. Elles se ressemblaient trop et pas assez en même temps.

Aitxi allait répliquer quelque chose, mais le sorcier avait ordonner à ses gardes de l'emmener avant même qu'elle puisse faire de quoi. Rageant intérieurement contre la peste que pouvait être Soren, elle se laissa faire, à contre-coeur.

- Je te haïs, Sorcier. Soit maudit si tu oses toucher Camille, lui cria-t-elle.

S'il osait te faire du mal... pense le plus fort possible à moi et je capterais ton message, dit Aitxi à Camille. Je suis désolée de t'avoir mêlée à tout ça... Je ne voulais pas.

Elle entendit la voix d'Artemis, même si celui-ci ne lui parlais pas vraiment; Je t'avais bien dit de la laisser là! Elle est devenue ton point faible. Elle se sentait tellement résponsable de Camille..

Ne dépendre de personne et ne laisser personne dépendre de toi. Quelle sotte tu es, Aitxi de Goldès!, pensa-t-elle